Tout d’abord, les violences conjugales au sein du couple, s’installent le plus souvent progressivement.
Celles-ci commençant par des violences psychologiques, puis verbales et enfin physiques et sexuelles, avec une augmentation en fréquence et en intensité.
Le cycle des violences s’organise typiquement en quatre phases, qui se répèteront dans le temps.
Essentiellement, les violences conjugales renvoient à une volonté d’emprise. Pour augmenter son pouvoir et son contrôle sur la victime, l’auteur des violences a recours à plusieurs modalités de fonctionnement.
- la violence physique : coups, mutilations, strangulations, meurtre ;
- la violence sexuelle : viols, agressions sexuelles, proxénétisme ;
- la coercition et les menaces : menacer de lui faire du mal et le mettre à exécution, menacer de se suicider, menacer de la faire hospitalisée sous contrainte… ;
- l’intimidation de la victime : l’effrayer, la menacer, être imprévisible ;
- la violence psychologique : humiliation, culpabilisation… ;
- l’isolement de la victime : surveiller ses fréquentations, limiter ses activités extérieures ;
- le déni des faits, retourner la responsabilité : minimiser la violence, dire que c’est de sa faute ;
- l’utilisation des enfants : menacer de lui enlever les enfants, lui dire qu’elle est une mauvaise mère ;
- le privilège masculin : traiter la victime comme une domestique, définir les rôles masculins et féminins ;
- la suppression de toute indépendance économique : lui prendre son argent, l’empêcher de travailler…
Enfin, ces comportements d’emprise prennent la forme du vampirisme, qui va progressivement « vider » la victime de tout élan vital, de toute capacité décisionnaire et ainsi l’isoler encore plus.