COVID 19 : Quels sont les effets psychologiques dûs à ce contexte ?
Qu’est-ce que le coronavirus ?
En premier lieu, les coronavirus sont une famille de virus, qui provoquent des maladies allant d’un simple rhume (certains virus saisonniers sont des coronavirus) à des pathologies plus sévères comme le MERS-CoV ou le SRAS. Le virus identifié en Chine est un nouveau coronavirus, nommé SARS-CoV-2. La maladie provoquée par ce coronavirus a été nommée COVID-19 par l’Organisation mondiale de la Santé – OMS. Depuis le 11 mars 2020, l’OMS qualifie la situation mondiale du COVID-19 de pandémie ; c’est-à-dire que l’épidémie est désormais mondiale.
Pour lutter contre l’extension du virus et limiter le nombre d’infectés, la décision de confiner la France ainsi qu’une partie du monde a été prise. A ce jour aucun vaccin n’a été trouvé. Seul le traitement à base d’hydroxychloroquine permettrait de limiter la charge virale.
Quels sont les effets psychologiques de cette pandémie ?
Pour commencer, le contexte de la pandémie du au COVID 19 a des effets psychologiques. Cela nous confronte directement à la mort, ou du moins à une menace de mort. En effet, ce genre d’événement peut générer une forte charge émotionnelle très difficile à contrôler. En conséquence, il peut y avoir de nombreuses répercussions sur le plan psychologique :
- fatigue émotionnelle
- troubles du sommeil
- préoccupation permanente concernant l’avenir
- peur des autres
- altération du jugement
- troubles de l’humeur
- tendance à l’hypocondrie..
Donc cette situation épidémique peut affecter la santé mentale de tout le monde d’une certaine manière. Chacun a sa propre façon de réagir. Cela dépend de nombreux facteurs tels que notre exposition face à l’épidémie, nos expériences antérieures d’événements stressants, le soutien de notre entourage, notre santé physique, notre âge, nos antécédents personnels de troubles liés à la santé mentale…
Les facteurs de stress lors de la quarantaine.
La quarantaine liée au COVID 19 est une expérience qui a des effets psychologiques et se révèle potentiellement stressante. En effet, des symptômes, comme les troubles du sommeil, les troubles de l’humeur, une anxiété généralisée, allant jusqu’à une dépression, peuvent se manifester.
- De l’anxiété, de l’inquiétude ou de la peur liées à:
- Votre propre état de santé,
- L’état de santé des autres personnes que vous pourriez avoir exposés à la maladie,
- La nécessité de devoir vous surveiller, ou d’être surveillé par d’autres, pour détecter ou suivre l’évolution des signes et symptômes de la maladie
- L’éloignement du milieu professionnel, la perte potentielle de revenu et de sécurité de l’emploi,
- Les défis que représentent l’approvisionnement en produits dont vous avez besoin, comme les denrées alimentaires et les produits de soins.
- L’inquiétude sur votre capacité à pouvoir vous occuper efficacement vos enfants ou les autres personnes à votre charge.
- L’incertitude ou la frustration quant au temps durant lequel vous serez dans cette situation ou l’incertitude liée à votre avenir.
- La solitude associée au sentiment d’être coupé du monde et de vos proches.La colère si vous pensez que vous avez été exposés à la maladie en raison de la négligence des autres.
- L’ennui et frustration de ne pas être en mesure de travailler ou de réaliser vos activités du quotidien.
- Un doute ou une ambivalence quant à cette situation.
- Une envie de consommer de l’alcool ou des drogues pour faire face.
- Des signes cliniques de dépression, tels qu’un sentiment de désespoir, une modification de votre appétit, une diminution ou une augmentation de votre temps de sommeil.
- Des symptômes d’un état de stress post-traumatique (ESPT), comme des souvenirs angoissants envahissants, des flashbacks (revivre l’événement), des cauchemars, des changements d’humeur, et le fait d’être facilement surpris.
- La stigmatisation par autrui peut se manifester par un traitement inhabituel, par de la peur ou de la suspicion, un évitement ou des commentaires ressentis comme stigmatisants.
Promouvoir le bien-être psychologique pendant la quarantaine
Il faut éviter de se projeter dans des scénarios catastrophes et faire son maximum pour mettre à distance les pensées négatives. Par exemple, pour prendre du recul, le meilleur moyen est de limiter les sources d’informations, ce qui permet d’éviter par la même occasion de lire des fake-news. En effet, être en lien continu avec les infos est une action anxiogène qui favorise la panique.
UTILISER DES MOYENS PRATIQUES POUR FAIRE FACE ET VOUS DÉTENDRE
• Détendez votre corps souvent en faisant des choses qui fonctionnent pour vous : respirez profondément, étirez-vous, méditez ou faites des activités que vous aimez.
• Trouvez un rythme pour les activités stressantes : faites quelque chose qui vous plaît après avoir accompli une tâche difficile.
• Parlez de vos expériences et de vos sentiments à vos proches et amis, si cela vous réconforte.
• Entretenez les sentiments positifs, comme l’espoir, vous pouvez par exemple tenir un journal où vous écrivez des choses qui vous font du bien.
Enfin, parfois les troubles ou symptômes sont tellement envahissants, qu’il est nécessaire d’être suivi par un psychologue Voici la page pour me contacter.