Maltraitance infantile et troubles psychiques.

Une nouvelle analyse de grande ampleur, menée par Lucinda Grummitt, du centre Matilda de l’université de Sydney, en Australie, vient de confirmer que la maltraitance infantile est associée à une proportion élevée de ces troubles.

Au moins 13 % de la population mondiale souffriraient d’un trouble mental : anxiété, dépression, abus de substances, automutilation, TOC, schizophrénie…

En 2024, on estime que 4 Français sur 10 âgés de 18 à 24 ans présentent des symptômes dépressifs.

Les chercheurs ont analysé 34 études scientifiques réalisées auprès de 55 000 Australiens. Il s’agissait d’examiner l’incidence des troubles anxieux, de la dépression, de la consommation excessive d’alcool et de substances, des automutilations ainsi que des tentatives de suicide, en lien avec la maltraitance infantile, qu’elle soit physique, sexuelle ou émotionnelle, ainsi que la négligence émotionnelle et physique, subies avant l’âge de 18 ans. En Australie, le suicide est la principale cause de décès chez les jeunes. C’est la deuxième en France chez les 15-24 ans. Des recherches antérieures ont également révélé que plus de 50 % des Australiens et 24 % des Français ont été victimes de mauvais traitements au cours de leur enfance.

Résultat. La métaanalyse a montré que 41 % des tentatives de suicide, 35 % des cas d’automutilation et 21 % des dépressions étaient liés à la maltraitance. Ce résultat est indépendant de facteurs génétiques ou environnementaux, comme le niveau socioéconomique ou la santé physique. Pour Lucinda Grummitt, c’est un signal d’alarme. Les mauvais traitements et l’absence de soins ou d’affection dans l’enfance devraient être une priorité de santé publique.

Source :

https://www.cerveauetpsycho.fr/sd/developpement-enfant/troubles-psychiques-le-poids-de-la-maltraitance-infantile-26623.php

Bénédicte Salthun-Lassalle

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